3 tours de FD et 1 tour du monde.

AMBIANCE
Sur la grille de départ de ce 11ème Grand Prix au Mexique, les pilotes semblent détendus. Rien de surprenant puisque notre équipe de reporters a pu surprendre au cours de ses pérégrinations Mu se baigner mu dans les sources d'eaux chaudes de Creel, JeanMo s'émerveiller devant le Copper Canyon, Vince admirer le coucher du soleil allongé près d'un cactus ou encore Mac Monta errer sur le site du temple aztèque de Teotihuacan comme il erre sur un circuit.
GRILLE
La Pole-position est obtenue par Michel en à peine plus de temps qu'il n'en faut à un Legosbo pour monter sa tente tandis que Mu, qui a semblé, pendant les essais, naviguer sur les canaux paisibles de Xochimil, se place logiquement en dernière position. En milieux de grille trônent les X-MEN, Fudji et Turbo, tels les Petronas Towers de Kuala Lumpur, leur ombre ne permettant pas de distinguer les autres concurrents autour d'eux.
DEPART
Les pilotes de FD font rougir leurs dés comme l'île rouge de Madagascar et le départ donné, se toisent au regard du dé noir. Aussi noir qu'un Legosbo au bord de la mer de Paz, avachi sur son hamac après quelques Margarita. Malgré trois superbes départs dignes de la Météorite de Hoba effectués par Mac Monta, JeanMo et Mu, c'est Michel qui s'impose en leader au sortir du premier virage, talonné par deux léopards d'Okanja affamés: Le Troll et Fudji. S'ensuit un peloton de dix voitures pour qui l'entrée du premier virage ressemble aux gorges de Tarako.
LA COURSE
C'est ainsi que pour le peloton des Lémuriens de Ranomafana et ce jusqu'aux premiers ravitaillements, chaque virage ressemblera à une entrée dans le métro de Tapei aux heures de pointe. Des tribunes, l'on entendra même, comme au temple de Longshan, les prières des pilotes...
Toujours en tête, Michel réussira un premier ravitaillement plus rapide qu'un semi-marathon couru par un Legosbo à Angkor Vat. Pourtant, mués en guépard d'Otjitotongue, Le Troll et Fudji, avec un coeur gros comme Voh, zappent les stands comme une arrivée un jour férié à Swakopmund et se retrouvent de ce fait dans le sillage du leader. Malheureusement, l’ardeur de ces pilotes se glaça comme une entrée dans le Minus 5 de Queenstown lorsque les moteurs respectivement de Fudji puis de Le Troll rendirent l’âme. Pour ces derniers, ce sera une course aussi inachevée que le temple de Ta Keo. Cependant, un autre écueil de Kasmira se dresse sur la piste de Michel car comme une lime électrique attirée par une source lumineuse, Pat bol s’est extrait du peloton de pousse-pousse pour rejoindre et émettre de l’électricité en tête de la course. Le chassé-croisé de ces deux pointes noires volera, une bonne partie de la course, la vedette aux autres poissons tropicaux qui peuplent le récif du peloton.
Si pour Michel et Patbol le second ravitaillement dans les stands fut aussi plat qu’une Raimora, il en fut autrement dans le parc des Tsingy : en particulier pour Pat O’ Gaz qui, entré en quatrième position, cru voir deux baleines grises de Guerrero Negro du nom de Ptiratoon et Martinus bloquer sont accès aux stands. De plus, obligé d’effectuer un arrêt long, Pat O’ Gaz ressortira du parc avant-dernier, juste devant l’imMUable. Bizarrement toujours en lice aux deux tiers de la course mais bien sur à la ramasse, Mac Monta s’extirpe des stands en combinaison… de ski. N’ayant plus rien à perdre et surtout à gagner, il préféra laisser sa place à Fudji et partir skier en plein désert de Dubaï. Instantanément, comme la sèche change de couleur en fonction de l’environnement, la voiture de Mac Monta avec Fudji aux commandes reprends des couleurs puisque ce dernier réussira un arrêt rapide et sortira dans le sillage de Turbo, des Bad Carro, de Bimbo et devant Vince, JeanMo, Pat O’ Gaz et Mu, cette dernière s’offrant au passage des stands un massage balinais aux huiles essentielles sur un fond de musique traditionnelle.
Pour les spectateurs, le dernier tour fut aussi savoureux qu’un Bougna. C’est tout d’abord l’audace qui l’emporte sur la raison car aussi tactique qu’un gros Napoléon d’un mètre cinquante, Michel décide de risquer le tout pour le tout et d’aborder l’avant-dernier virage en cinquième vitesse laissant pantois Pat bol, les yeux aussi globuleux qu’une lanterne. Ce prodige assurera la plus haute marche du podium à Michel et devant le spectacle proposé, la foule des spectateurs ressemble à un champ d’hétéro congres, comme des vers qui se dressent et se rétractent.
La troisième place sera âprement disputée du fait de la remontée mécanique de la monoplace de Mac Monta pilotée par Fudji. Ce fut tout d’abord une double aspiration sur Ptiratoon et Martinus qui laissa les Bad Carro tuberculés comme un brookésia. Ce fut ensuite la voiture de Bimbo, tout juste revenu des profondeurs du classement tel un requin citron qui fit les frais de la fougue de Fudji. En effet, la F1 de celui-ci percuta violemment celle de Bimbo, détruisant une grande partie de sa carrosserie comme une Baliste peut arracher des morceaux de coraux. Du requin citron, l’on n’en retirera que le jus. Quant aux restes de sa monoplace, ils iront rejoindre l’épave de l’USS Liberty à Tulamben. Site devenu très prisée depuis par les plongeurs, même par les boulets.
Adversaires d’un soir, les X-MEN luttent désormais pour la dernière marche du podium. A l’orée du virage qui porte dorénavant la marque indélébile du talent de Michel comme une peinture rupestre de Brandberg, Fudji décide de rééditer l’exploit mais en manque de compétition, sa monoplace termine sa course dans le bac à sable des dunes du Namib. Ainsi, au passif de Fudji lors de ce GP, une casse moteur et une violente sortie de piste. Sur l’île de Paques, ce pilote aurait été ruiné car sur cette île emprunte de mystères : « Qui casse paie ! » De fait, Turbo terminera sur le podium aussi tranquillement qu’une charrette à zébus déambule l’allée des baobabs au nord de Morondova. C’est ce qu’on appelle « the turbo touch »
Loin derrière, la ballade à dos de chameau se termine mais c’est respectivement Ptiratoon, Vince et JeanMo qui profiteront des points restants tandis que Martinus et Mu, septième et huitième, ont risqué l’insolation.
Quant au neuvième et « bon » dernier, le Moais Pat O’ Gaz, à l’heure où nous imprimons cet article, il tourne toujours sur le circuit à la recherche de son Ahu. Pukao tout de même.